Le tribunal de commerce de Bobigny a ainsi validé le mardi 28 mars 2017 le rachat partiel de l’enseigne française de vêtements par le consortium constitué d’Etam et de Tally Weijl.
Cette reprise partielle de l’enseigne MIM devrait entraîner la suppression d’environ 800 emplois, sur les 1500 que compte à ce jour la marque. L’offre inclut en effet uniquement la reprise de 71 points de vente, sur les 233 boutiques en propre que compte la chaîne de vêtements à bas prix, auxquelles s’ajoutent 90 magasins affiliés. Un nouvel exemple de la crise que connaît le marché de l’habillement en France, après les difficultés accusées par Tati et Vivarte.
Cette offre de reprise a été préférée à celle qui avait la faveur des employés, présentée par Clémenty. Ce groupe familial spécialisé dans le redressement d’entreprises en difficultés, promettait le maintien de 90% des emplois et points de vente MIM. Une offre qui selon l’avocate des salariés, Me Justine Candat, ne comportait pas suffisamment de garanties financières.
Le groupe MIM cumule une dette de 60 millions d’euros et accuse une perte de 9 millions sur le dernier exercice, pour un chiffre d’affaire de 150 millions d’Euros. 3 millions d’euros auraient été nécessaires pour redémarrer l’activité, pour au moins payer les loyers des locaux. L’une des raisons de la chute de cette enseigne de mode est l’arrivée en France en 2013 de l’irlandais Primark, avec ses vêtements à prix discount, qui ont mis en difficulté le modèle de l’enseigne MIM. Mais déjà avant cette entrée en France de la chaîne irlandaise, les boutiques MIM avaient du mal à résister face à la concurrence de magasins comme Zara et H&M, dont les collections sont renouvelées plusieurs fois dans l’année et qui bénéficient de chaînes d'approvisionnement très réactives.
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