Le gouvernement simplifie la mention Fait Maison

Le gouvernement simplifie la mention Fait Maison


Marketing Droit et législation

Incluse dans la loi de Consommation, la mention Fait Maison est apparue début juillet, sur les cartes de certains restaurants et boulangeries. Gage de qualité, ses conditions d'application drastiques viennent d'être simplifiées pour les professionnels.

Depuis le 15 juillet dernier, la mention Fait Maison fait timidement son entrée dans le secteur de l'alimentation et de la restauration, s'affichant avec son logo étrange, composé d'une casserole surmontée d'une hotte. Inscrite par décret dans la loi de Consommation, elle fait partie des mesures engagées par le gouvernement pour répondre aux attentes grandissantes des consommateurs, concernant la provenance et la transformation des plats préparés qu'ils consomment.

Ressentis comme une duperie, les plats réchauffés ou élaborés en combinant des préparations pour professionnels semblent avoir lassé les clients, dont les critères de consommation se tournent, de plus en plus, vers des produits sains, écoresponsables ou encore issus de l'agriculture biologique. Le savoir-faire est également valorisé. On cherche à savoir si la délicieuse sauce servie avec son plat provient d'un simple tube ou a été cuisinée avec talent. Tout comme dans le secteur textile, la production de masse recule dans l'opinion publique, ce qui se fait sentir dans certains secteurs comme la restauration. 

Souhaitant accompagner la revalorisation du savoir-faire dans les cuisines, le gouvernement a mis en place différents leviers tels que la création du statut d'artisan-cuisiner, une rénovation du titre de Maître-Restaurateur ou la fête de la Gastronomie. La mention « Fait Maison », elle, vise principalement à informer les clients sur la qualité et les produits consommés, cette mesure s'ajoutant à l'inscription des allergènes, des additifs et bientôt des nanoparticules sur les étiquettes et les cartes.

Des conditions simplifiées depuis juillet

Lors de l'entrée en vigueur du décret, son dispositif très restrictif a été loin de créer l'unanimité chez les professionnels, qui restent peu nombreux à avoir adopté le logo du « Fait Maison ». Jugée trop floues et permissives pour les uns, elles apparaissaient toutefois comme une façon de valoriser les établissements cuisinant sur place au détriment, certes, de ceux se contentant de simplement réchauffer un plat préparé.

Retravaillé ces derniers mois, le décret a fait peau neuve, au vu de ce que Carole Delga a présenté aux professionnels de la filière, lors d'une réunion en avril. Les plats porteurs du gage de qualité devront maintenant être élaborés entièrement à partir de produits crus, cuisinés sur place. Plus question désormais d'inclure, dans le dispositif, les plats uniquement cuits et assemblés dans les locaux. Toutefois, quelques exceptions existent concernant des ingrédients non préparés par les restaurateurs, qui pourront être utilisés dans un plat « Fait Maison ». Selon un communiqué de la secrétaire d’État au Commerce, " les produits que le consommateur ne s'attend pas à ce qu'ils soient confectionnés sur place pourront provenir d'un autre fournisseur et incorporés dans un plat " estampillé « Fait Maison ».  

Ce raisonnement part du principe que la clientèle ne s'attendra pas à ce que les pâtes, le riz, le pain ou encore le fromage soient réalisés sur place. Les sauces, elles, doivent être réalisées par le restaurateur. Car si l’on pense en premier lieu aux restaurants traditionnels, ce décret concerne également les établissements de restauration rapide, les boulangeries, les traiteurs et tous les points de vente commercialisant des aliments transformés, à emporter ou à manger sur place.

L'utilisation de produits de marque pénalisée

S'étant largement démocratisés dans les cuisines, les préparations culinaires pour professionnels et les produits de grandes marques ont elles aussi été mis sur le banc de touche. Un plat fabriqué à partir d'une sauce déjà préparée ou un gâteau servi avec une crème anglaise en brique, tout juste réchauffée, ne pourront pas bénéficier du logo « Fait Maison », même si le nom et la marque du produit sont précisés dans le menu.

Pour clarifier les procédures et le fonctionnement de ce label de qualité, l’État a mis en place un site pour les professionnels et les particuliers, sur lequel un guide d'utilisation est téléchargeable. 

Article rédigé par La Rédaction Au-Magasin.fr

Articles dans la même catégorie

Le club des annonceurs à mascottes porté par Butagaz et son ours bleu

Le club des annonceurs à mascottes porté par Butagaz et son ours bleu

Pour entrer dans le club des annonceurs à mascottes, il suffit que sa marque possède un personnage emblématique. Créé par l'enseigne Butagaz, le Cercle Frédéric Mistral se veut un lieu d'échange sur les techniques marketing liées à ce secteur.

  • Marketing
Communiquer avec les cadeaux publicitaires

Communiquer avec les cadeaux publicitaires

Offerts à de potentiels consommateurs ou à des clients déjà fidélisés, les cadeaux publicitaires permettent de communiquer sur un produit ou une société. Selon leur valeur et leurs formes, ils peuvent aussi être sujets à des déductions d'impôts.

  • Marketing
  • Droit et législation
M-commerce : des clients connectés depuis leurs mobiles

M-commerce : des clients connectés depuis leurs mobiles

Le développement rapide des téléphones mobiles et des tablettes a créé une nouvelle forme de relation commerciale. Le m-commerce ou commerce mobile permet aux enseignes de rester connectées avec leurs clients et de proposer d’autres services.

  • Marketing
  • E-commerce
Répondre aux normes d'accessibilité avec l'Ad'Ap

Répondre aux normes d'accessibilité avec l'Ad'Ap

Le délai d'application de la loi d'accessibilité de 2005 approchant, le gouvernement met en place l'agenda d'accessibilité programmée (Ad'Ap) pour aider les établissements recevant du public (ERP) qui ne seront pas aux normes, au 1er janvier 2015.

  • Droit et législation
Le gouvernement simplifie la mention Fait Maison