Le magasin éphémère vu par la créatrice de « Britanie »

Le magasin éphémère vu par la créatrice de « Britanie »


Marketing Portraits/Témoignages

Créatrice de « Britanie Cosmétiques», Stéphanie Soznec a répondu à nos questions concernant les magasins éphémères. Pour faire connaître ses produits fabriqués en Bretagne, la jeune créatrice a ouvert des boutiques temporaires, à plusieurs reprises.

Avec les pieds bien ancrés sur le territoire breton et des produits déjà commercialisés à l'étranger, Stéphanie Soznec est à la tête de la marque de cosmétiques « Britanie ». Cette dernière rassemble cinq gammes d'articles de soin pour le corps et les cheveux, fabriqués en Bretagne et à partir de produits bretons. Cet attachement à l'environnement de l'ouest de la France se retrouve dans les univers olfactifs développés en hommage à des régions des côtes bretonnes : Côte d'émeraude, Côte de granit rose, Pays Bigouden, Golfe du Morbihan et Côte d'amour. Ainsi, les soins sont comme un voyage à la découverte des paysages et des senteurs. Côté fabrication, les composants sont en partie fournis par un agriculteur-botaniste du Finistère et par la réserve de biosphère marine de l'archipel de Molène, labellisée « Man & Biosphere » par l'UNESCO.

Tout juste créé depuis 2011, la société a dû se faire connaître et a ouvert, pour cela, des boutiques éphémères à plusieurs reprises. Aussi, nous sommes allés à la rencontre de sa fondatrice, qui a bien voulu nous faire partager ses différentes expériences et les différentes actions commerciales déployées pour la marque.

 

- AuMagasin : Après avoir travaillé dans l'industrie pharmaceutique et cosmétique, quelle a été la démarche première avec la création de Britanie ? Quelles valeurs souhaitez-vous véhiculer ?

Stéphanie Seznec : L'idée est vraiment de valoriser la Bretagne, le tissu économique breton et de trouver des fabricants, des sous-traitants de qualité, chose qu'il y a beaucoup en Bretagne. 

- AM : Partenaire du navigateur David Spineau sur la Solitaire de Figaro, quelles animations ont été mis en place durant la course ?

S. Seznec : On a fait des ventes éphémères. L'idée était vraiment de faire connaître la marque. Donc, on a ouvert des stands marchands. On a vendu en direct. Ça nous a aussi permis de créer une pochette de voyage avec la société 727 Sailbags, qui est à Lorient et qui fait des sacs en voiles de bateaux recyclées. C'est fait en Bretagne et à la main. Donc, ça va très bien avec notre philosophie.

- AM : Vous avez ouvert, à plusieurs reprises, une boutique éphémère. Qu'est ce qui vous a attiré dans ce concept ?

S. Seznec : En 2011, on en avait déjà créé une et en fait, ça a été notre première démarche commerciale. Avant d'aller voir les distributeurs, on s'est dit : ça serait bien qu'on les vende en direct, qu'on voit de nous-même l'accueil du client, les retours positifs ou négatifs, ce sur quoi on devait travailler. C'était notre premier mode de vente.

- AM : Est-ce que cela vous a aidé sur la création et le développement de l'argumentaire de vente pour les distributeurs ?

S. Seznec : De vendre en direct, ça aide ensuite à discuter avec les commerçants, à connaître leurs problématiques et à avoir un discours tourné vers le client.

- AM : Est-ce qu'il y a des points auxquels vous ne vous attendiez pas avec ce type de point de vente ?

S. Seznec : Non. L'accueil a été très bon. On s'était dit que ça allait nous servir à corriger certains points. Et en fait, on en a pas corriger. La seule chose, c'est qu'on avait créé un shampooing en tout petit format et le retour a été tellement bon que ça nous a incité à le faire en grand format. Sur le positionnement, ça nous a tout de suite confirmé que le concept était bon et que le marché était là.

- AM : Et quelles difficultés avez-vous rencontré ?

S. Seznec : Aucune. Après, ça demande beaucoup d'énergie et de disponibilité.

- AM : Trouver un local commercial pour seulement un mois peut paraître difficile pour certains. Qu'en est-il dans les faits ?

S. Seznec : C'est très facile. Je ne comprend pas qu'on ne le fasse pas plus souvent. Ça se fait très facilement et il existe beaucoup de locaux commerciaux disponibles. C'est un partenariat qui arrange aussi bien le loueur que le locataire.

- AM : Après et pendant la mise en place de ce projet, quelles actions avez-vous réalisé pour faire connaître le magasin ?

S. Seznec : En fait, une boutique est la meilleure pub. Elle se suffit à elle-même. Au contraire, c'est elle qui nous apporte de la notoriété. Dans une ville, les promeneurs vont à la découverte. Après, on a communiqué sur notre blog, notre page Facebook et on a eu un reportage sur l'émission Télématin.

- AM : Après le magasin éphémère, Britanie va bientôt installer sa futur boutique définitive à Dinard. Avez-vous pour projet d'ouvrir un réseau de boutiques en propre ?

S. Seznec : L'idée, c'est vraiment de multiplier les ouvertures et d'y aller progressivement. Là, ça sera déjà une première étape avec une première boutique. Et oui, l'idée après est de développer d'autres boutiques, tout en gardant un partenariat avec les distributeurs. Le fait d'ouvrir des boutiques développe la notoriété, donc développe également les ventes chez les distributeurs. Les personnes ayant connu la marque en direct dans une boutique, vont acheter très facilement chez un distributeur.

- AM : Quels sont les projets pour la marque Britanie, dans les prochains mois ?

S. Seznec : Aller vers du soin, du soin corporel et de développer aussi des idées cadeaux.


* Illustrations extraites du site Britanie : http://www.britanie.fr/

Article rédigé par La Rédaction Au-Magasin.fr

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