L’arrivée des microbilles dans l’industrie de la cosmétique a permis aux laboratoires d’élaborer des formules de gommages, shampoings et autres gels douche particulièrement douces au toucher, malgré leurs propriétés exfoliantes et désincrustantes. Rondes, parfaitement régulières, d’une taille allant de 0,1 mm à 0,15 mm, ces microbilles sont en effet très efficaces, mais elles ont un inconvénient majeur : composées de polyéthylène -on les appelle aussi micro-plastiques-, elles ne sont pas biodégradables et se révèlent être un danger aux multiples conséquences. On les retrouve souvent dans la catégorie des cosmétiques "rincés", dont l'utilisation implique en toute logique un rinçage. Par exemple, après avoir effectué un gommage du corps ou du visage, il faut enlever le surplus de produit à l’eau claire. Cette eau devenue usée va arriver jusqu’à la station d’épuration où elle sera filtrée. Mais...
… Les microbilles passent au travers des filtres et vont se déverser par millions dans les océans. Résultat : elles peuvent véhiculer des microbes et surtout, elles sont ingérées par les poissons. Ces mêmes poissons que l’on retrouve dans nos assiettes. Les États-Unis ont déjà pris des mesures et l’utilisation des microbilles dans les produits rincés y sera interdite à partir de janvier 2017. Chez nous il faudra patienter un an de plus : la loi Biodiversité présentée au Parlement fin juillet vient d’être validée pour être effective en janvier 2018. Cependant la majorité des industriels a commencé à les remplacer par des alternatives d’origine naturelle (sucres, poudres minérales, noyaux de fruits broyés). En attendant, vous pouvez utiliser l’application Beat The Microbead pour vérifier la présence de microbilles dans vos soins d’hygiène et de beauté mais aussi dans vos produits ménagers.
Photo : Kunnskap / Wikimedia
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