Un paquet de pâtes dont l’emballage est défectueux, une conserve dont la date limite de consommation est dépassée, des fruits qui ne trouvent plus preneurs parce qu’ils sont légèrement abîmés ou biscornus, les raisons qui poussent les grandes surfaces à retirer certains produits des rayons sont multiples, mais le résultat est toujours le même : des quantités importantes de nourritures sont jetées à la poubelle chaque jour alors que les produits sont encore tout à fait consommables, en particulier lorsqu’ils s’agit d’aliments non périssables (riz, pâtes, farines, huiles, céréales…). On sait également que certaines denrées alimentaires périssables peuvent encore être mangées sans risques, plusieurs jours voir semaines après la DLC (date limite de consommation).
Ce gaspillage est d’autant plus déplorable que le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde augmente chaque année. Sur le plan écologique, tous ces invendus représentent une quantité de déchets supplémentaires à gérer.
Selon les chiffres du gouvernement danois, ce sont 700.000 tonnes de nourriture qui sont perdues chaque année dans le pays. En France, chaque personne jette en moyenne et par an, 7kg de nourriture non consommée encore emballée.
Après avoir été financé par une campagne de crowdfuoding menée avec succès, ce supermarché d’un nouveau genre baptisé WeFood a été inauguré en juillet dans la ville Danoise de Copenhague et Eva Kjer Hansen, ministre de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la Pêche, a salué l’initiative.
Ouvert à tout public, la supérette est gérée par des bénévoles de l’association DanChurchAid. Ils se chargent de la collecte des produits auprès des magasins et grossistes partenaires et de leur mise en rayon. En fonction les arrivages, on trouve au WeFood, comme dans une alimentation classique, de la viande, du pain, du lait, des produits d'épicerie, des fruits et légumes, à une différence prés : le prix.
Selon le type de produits acheté, les clients réalisent en effet une économie de 30% à 50 % par rapport au tarif initial.
Les profits engrangés par le magasin sont utilisés par l’association de charité pour venir en aides aux personnes dans le besoin. DanChurchAid en appelle également au don de la population pour développer l’activité et ouvrir d’autres supermarchés similaires. L’avenir du concept s’annonce plutôt bien puisqu’en 3 mois, 25 tonnes de surplus alimentaire ont été vendues.
En France, les règles de sécurité alimentaires ne permettent pas d’ouvrir ce type de magasins, mais l’adoption de loi sur la lutte contre le gaspillage alimentaire a tout de même changé la donne. Elle oblige désormais les grandes surfaces, via des conventions de don, à mettre gratuitement à disposition d’association caritative, les restes des stocks invendus et les produits périssables retirés des rayons, mais encore consommables.
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