Scop Ti n'est pas une entreprise comme les autres et pour comprendre toute l'aventure qui se cache derrière les thés et infusions 1336, il faut remonter le temps et revenir au 28 septembre 2010. Ce jour-là, c'est celui qu'a choisi la direction de Lipton pour informer les salariés de la délocalisation de l'activité en Belgique et en Pologne. Commence alors un combat acharné pour faire valoir les droits des employés, mais également prouver que le site de la filiale d'Unilever est encore viable et rentable, ce qui est chose faite le 26 juillet 2011.
Comme le précise un article de Libération datant de mai dernier, " pour Unilever, si le site est encore rentable, il ne l'est pas suffisamment ". N'ayant pas réussi à ce que la multinationale ne pas plie pas bagages après une longue lutte, entre blocage des machines et boycott des produits Lipton, les salariés voient tout de même une perspective nouvelle s'ouvrir en 2012. L’Éléphant leur cède les machines pour un euro symbolique. À partir de là, le projet de reprendre l'usine à leur propre compte émerge dans la tête des salariés. Mais la grève n'en est qu'à 832 jours et il faudra encore 504 jours supplémentaires avant qu'un accord social soit définitivement trouvé, le 26 mai 2014.
Le géant de l'agroalimentaire se retrouve donc dans l'obligation d'indemniser correctement les 182 salariés, mais également de verser 2,85 millions d'euros dans les caisses de FraLib, un coup de pouce bien mérité qui va permettre à une partie des salariés de sauver l'usine et de lui insuffler de nouveaux projets.
FraLib s'est depuis structurée et est passée des mains d'un géant de l'industrie agroalimentaire à celles de la coopérative SCOP Ti, créée par les ex-salariés de Fralib, afin de faire de nouveau tourner les machines. Mais cette fois-ci, pas question pour les salariés de confectionner du thé avec les " petites billes d'arômes de synthèse utilisées " par leur ancien employeur, comme ils le précisent sur la page Ulule lancée pour financer partiellement la commercialisation des gammes 1336 et SCOP-Ti.
Profitant des ressources que la Provence a à lui offrir, la jeune société a fait le choix d'utiliser en priorité les matières premières présentes dans l'Hexagone. Le but est aussi de " revitaliser ces jardins de Provence décimés par les stratégies de délocalisation menées par les grands groupes de l'agroalimentaire ". Aussi, les thés et les plantes aromatiques naturelles sont sélectionnés avec soin, entre autres par Nadine, experte qualité depuis 37 ans.
Ainsi, deux gammes de produits ont été créées. Les thés et infusions 1336 se retrouveront donc dans les rayons des supermarchés dès septembre prochain, quand ceux de la marque Scop TI le seront dans les magasins spécialisés. En attendant, ils sont en précommande sur la page Ulule de la coopérative. Se finissant dans 37 jours, la campagne de financement a permis à la coopérative de, d'ores et déjà, réaliser 1107 préventes sur les 1336 escomptés.
* Photos extraites de la page 1336 sur Ulule : http://fr.ulule.com/1336/
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