Publiée le 29 septembre 2015, l'enquête de la Direction générale de la répression des fraudes (DGCCRF) épingle le marché florissant des cigarettes électroniques, à quelques jours du vote de la loi Santé. Celle-ci, menée dans 600 établissements en 2014, a contrôlé plus de 1 000 références d'e-liquides et de chargeurs, dont 135 ont été prélevés pour être analysés.
En premier lieu, l'institution a évalué la qualité de l'étiquetage, révélant que pour bon nombre d'entre eux les inscriptions obligatoires sur les produits, ainsi que les messages de prévention et d'informations sur les publicités. Rappelant que des composés chimiques, pouvant être dangereux, entrent dans la composition des e-liquides, la DGCCRF souligne que 6 % des produits examinés ne comportaient tout simplement pas « d'étiquetage de danger ou […] de dispositif de fermeture de sécurité à l'épreuve des enfants ». Les analyses chimiques révélaient, quant à elles, des écarts entre le taux de nicotine affiché et le taux de nicotine réel, et ce, dans 90 % des cas.
D'autre part, 13 des 14 modèles de chargeurs contrôlés se sont révélés non conformes aux réglementations européennes. De plus, 9 s'avèrent dangereux au vu des défauts d'isolation pouvant provoquer des chocs électriques.
Suite à la publication de cette enquête, la Fédération interprofessionnelle de la vape (Fivape) critiquait, via un communiqué de presse, les méthodes utilisées par la DGCCRF. Ainsi, la Fivape soulignait qu'à aucun moment il n'est « précisé que les contrôles et analyses s'effectuaient au regard d'une réglementation inexistante ou inadaptée, et dont l'application était contradictoire d'une Direction départementale à une autre ».
L'organisation insiste également sur le fait qu'elle a activement participé à l'élaboration des normes AFNOR liées aux cigarettes électroniques et aux e-liquides, aux côtés entre autres de la DGCCRF, de cigarettiers (Tobacco Imperial, Japan Tobacco International) et d'associations de défenses des consommateurs. De ce travail, deux premières normes mondiales sont ressorties. L'une concerne les tests précommercialisation, notamment pour éviter les risques de surchauffe des cigarettes. L'autre concerne les e-liquides et prévoit « une liste de produits, soit autorisés, soit interdits, ainsi que des exigences à propos du contenant », comme le rappelle le communiqué de l'Afnor datant du 2 avril dernier.
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