A l'heure où les consommateurs souhaitent connaître les coûts et les conditions de productions des biens qu'ils achètent, la société hollandaise Fairphone s'est engagée dans le commerce équitable de la téléphonie. En effet, plusieurs programmes entourent la production de son smartphone afin de garantir les droits des ouvriers, ainsi que de communiquer avec les clients en toute transparence sur les coûts réels de la production.
Ainsi, elle participe au projet « Conflict Free Tin Intiative » (CFTI) tentant de répondre aux problématiques liées à l'extraction des minéraux en République démocratique du Congo. Le pays étant l'une des principales sources de minéraux comme le tantale ou l'étain, le commerce des minéraux se retrouve au cœur de certains conflits armés. Répondant aux clauses du CFTI, les fournisseurs relatifs à Fairphone n'ont pas de lien avec les milices et ne les financent pas. De même, l'entreprise a mis en place, en partenariat avec son producteur chinois Guohong, un fond dédié au bien-être des employés (« Worker Welfare Fund »). Celui-ci a pour but d'améliorer les conditions de travail dans l'usine, les salaires, la formation mais également l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
L'autre cheval de bataille de Fairphone est de réduire l'impact écologique des smartphones. Ainsi, le smartphone dispose d'une batterie à laquelle il est possible d'accéder, afin de la remplacer. D'autre part, le téléphone est livré sans chargeur mini USB, réduisant les déchets informatiques. Une partie du prix du téléphone sert également à sponsoriser des associations luttant contre le gaspillage électronique, notamment «Closing the Loop ». Cette organisation néerlandaise donne une deuxième vie aux téléphones, jetés en Europe, dans des pays en développement. Lorsque ces appareils sont en fin de vie, ils sont collectés puis recyclés. Aussi, le double port de carte SIM présent dans le « Fairphone » offre la possibilité d'interchanger deux lignes distinctes, et facilite l'utilisation des appareils hors de l'UE.
En revanche, les différents voyages nécessaires à la fabrication du produit fini (voir carte ci-dessus) ne correspondent pas aux critères écologiques de la jeune société. Celle-ci souhaite d'ailleurs les réduire au cours des années. Côté commercialisation, la firme ne fabrique pas ses appareils à grande échelle, afin de pouvoir garantir au mieux les conditions de production. Ainsi, seuls 5 000 « Fairphone » étaient disponibles à la vente en 2013. Cette année, 15 000 précommandes sont possibles sur le site de la marque, au prix de 310 euros.
* Illustrations extraites du site Fairphone : https://www.fairphone.com/
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